Agir et penser comment tout le monde n’est jamais une recommandation; ce n’est pas toujours une excuse. A chaque époque, il est des gens qui ne pensent pas comme tout le monde, c’est-à-dire qui ne pensent pas comme ceux qui ne pensent pas. Marguerite Yourcenar

vendredi 19 mars 2010

Certaines justifications

Le départ initié, il est temps d'expliquer et de justifier quelques éléments.

L'art de la vieillesse est un espace d'écriture pour moi. Un espace qui me permet de ne pas être étudiant, c'est-à-dire ne pas être à la suite des idées des autres.

Depuis quelque temps, j'ai développé un intérêt pour l'histoire de la vieillesse. Suite à plusieurs lectures, j'ai croisé sur le chemin l'art. De plus en plus, je crois qu'à travers l'art nous pouvons comprendre un peu mieux l'expérience de la vieillesse et peaufiner notre "art de vieillir".

Il y a beaucoup de périodes à travers l'histoire. Je vais tenter d'en explorer certaines, particulièrement le Moyen-âge, la Renaissance et la Modernité. Un peu d'ordre serait préférable. Ainsi, pour chaque période je vais initialement décrire le contexte historique. Quelle est la proportion de vieux dans les sociétés? Quelles sont les conditions de vie des vieux? Etc. Ensuite, je vais visiter dans un premier temps la vieillesse dans les arts, tels que présentés à travers le "Vieil homme et l'enfant".

Dans un deuxième temps, j'explore le processus du vieillissement. Par exemple, l'œuvre intitulé Allégorie du vieillissement gouverné par la prudence de Tiziano Vecellio (aussi nommé Titien) en 1565. Le vieillissement est peint d'une manière relativement traditionnel, à savoir qu'il est représenté en trois périodes; l'âge de l'enfance (le chien), l'âge adulte (le lion) et l'âge de la vieillesse (le loup). Elle dépeint Tizianon à la vieillesse (à gauche, ou au crépuscule), son fils Orazio (au centre, ou à midi) et un jeune neveu (à droite, ou à l'aurore), Marco Vecellio. La lumière vient intensifier le vieillissement: la jeunesse étant éclatante, tandis que la vieillesse tombe dans l'ombre. Une inscription latine, quelque peu invisible ici, est ajoutée par l'artiste: Ex Praeterito/Praesens Prudenter Agit/Ne Futura Actione Deturpet. C'est-à-dire, "À partir du passé/ Le présent agit avec prudence/ De peur de ruiner les actions futures". Dans cette œuvre, Tiziano est le passé, Orazio le présent et Marco le futur. Le thème de la continuation est mis en valeur, car le processus du vieillissement se situe à travers les liens familiaux accentuant les liens intergénérationnels.

Enfin, je dois vous mettre en garde. Il y a de forte chance que je digresse parfois. Certains peintres nécessitent un regard plus attentif, tels que Rembrandt. Des thèmes récurrents aussi nécessitent un intérêt plus approfondi, comme La charité romaine.

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