Agir et penser comment tout le monde n’est jamais une recommandation; ce n’est pas toujours une excuse. A chaque époque, il est des gens qui ne pensent pas comme tout le monde, c’est-à-dire qui ne pensent pas comme ceux qui ne pensent pas. Marguerite Yourcenar

mercredi 17 mars 2010

Le Vieil homme et l'enfant


Le Vieil homme et l'enfant de Domenico Ghirlandaio. Voilà un départ. Nous sommes en Italie, 1490.

Cet ouvrage est connu pour son illustration d'un rhinophyma, c'est-à-dire d'un nez prononcé, bulbeux et sanguin. N'ayez crainte, ce n'est pas le panache de la vieillesse.

Outre cette déformation, l'ouvrage de Ghirlandaio est majestueux. Tout se joue dans le regard entre le vieil homme et l'enfant. Un regard attendrissant, rempli de compassion. En quelque sorte, cet échange est un hymne à la rencontre intergénérationnelle. À la compréhension.

L'Italie du 15e siècle est celle de la Renaissance. Georges Minois (1987), historien français, affirme que la vieillesse n'est guère appréciée à cette période. L'Europe redécouvre les arts hellénique et romain, autrement dit l'esthétique de l'Antiquité. Ne vous étonnez pas, la Grèce de l'Antiquité ne fait pas de cadeau à la vieillesse, tant dans ses comédies, dans son art, dans sa mythologie que dans sa philosophie (je me promets d'y revenir plus en détail un jour).

Par contre, pouvons-nous réellement dire que le Vieil homme et l'enfant est une satire ou une dérision de la vieillesse? Minois semble tirer des conclusions très hâtivement. Je peux vous assurer que les premiers "messages" de L'art de la vieillesse seront à déconstruire cette présomption de Minois concernant la vieillesse à la Renaissance, car malgré des œuvres méprisant la vieillesse, il reste que la grande majorité porte un regard humaniste sur cette période de notre vie.

3 commentaires:

  1. Continue Mario! On en veut d'autres.

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  2. Mario, faudra nous éclairer sur ce sujet puisque selon moi l'art a plus tendance a valoriser la jeunesse et la beauté. En fait la société, de tous les temps, relègue les vieux au second plan, dans les arts comme partout ailleurs.

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